Philippe Boutibonnes fait évoluer l’écriture dans l’ordre du doute, de la disparition et de la renaissance. La priorité donnée au sens devient obsolète, elle s’évapore au contact d’un renversement littéraire pour faire écho à des octets calcinés du cerveau du « pur » scripteur.
Ce jeu est plus sérieux qu’il n'y paraît. Il fait la part au vide et conjugue les hasards. Les mots contenus dans chaque page entretiennent autant l’ignorance qu’un savoir par les multiples doutes que le propos engage. La création au carré trouve soudain un rôle inédit. Contre l’empâtement du logos surgit une volte-face qui formule l’endroit d’une inspiration opposée à la numérisation d’une écriture machinale.
Tout part en culbute. Le texte tel qu’il se déroule crée des orientations imprévues. Elles intègrent une inspiration mystérieuse et le renversement d’un chaos dans un autre loin de la grammaire superficielle d’une vision classique du « discours ».
Le doute règne face aux certitudes. Il prend du relief là où se perd l’habitude maladive de parler afin de respecter selon une respiration régulière dans une épreuve de patience. L’inconnu se révèle, attiré par le doute que chaque proposition inclut.
Le texte sort du sommeil de la mémoire. Le seul devoir du texte n’est pas d’être rêvé : les mots se touchent pour créer des segments. Ils rompent avec un état sécurisant. Comme si les pensées étaient trop rapides pour être mesurées.
La parole "réelle" se cache derrière un vocabulaire imaginé par un homme "absurde". Le climat n'est plus au beau fixe au sein d'une suite de notes antéfixes. L’air est de moins en moins vrai là où le papier authentifie des paroles ouvertes et vaines qui emporte notre langue vers des pays clandestins loin des paradis exaltés d'un prétendu sens.
C’est avec calme et une certaine ironie de l’écriture que l’auteur à défaut de la retenir la poursuit et ce en un seul espoir qui se sait illusoire : que l’ouverture soit son abri. L’absence de barrière tient seule de compagnie. Le texte est comme de la mousse sur un mur. Savoir lequel efface l’autre devient tout le problème. « Ce qui… » non seulement renverse les strates : il met face à mère la langue. Elle nous a peut-être permis de naître mais sans finir de nous accoucher.
Ce jeu est plus sérieux qu’il n'y paraît. Il fait la part au vide et conjugue les hasards. Les mots contenus dans chaque page entretiennent autant l’ignorance qu’un savoir par les multiples doutes que le propos engage. La création au carré trouve soudain un rôle inédit. Contre l’empâtement du logos surgit une volte-face qui formule l’endroit d’une inspiration opposée à la numérisation d’une écriture machinale.
Tout part en culbute. Le texte tel qu’il se déroule crée des orientations imprévues. Elles intègrent une inspiration mystérieuse et le renversement d’un chaos dans un autre loin de la grammaire superficielle d’une vision classique du « discours ».
Le doute règne face aux certitudes. Il prend du relief là où se perd l’habitude maladive de parler afin de respecter selon une respiration régulière dans une épreuve de patience. L’inconnu se révèle, attiré par le doute que chaque proposition inclut.
Le texte sort du sommeil de la mémoire. Le seul devoir du texte n’est pas d’être rêvé : les mots se touchent pour créer des segments. Ils rompent avec un état sécurisant. Comme si les pensées étaient trop rapides pour être mesurées.
La parole "réelle" se cache derrière un vocabulaire imaginé par un homme "absurde". Le climat n'est plus au beau fixe au sein d'une suite de notes antéfixes. L’air est de moins en moins vrai là où le papier authentifie des paroles ouvertes et vaines qui emporte notre langue vers des pays clandestins loin des paradis exaltés d'un prétendu sens.
C’est avec calme et une certaine ironie de l’écriture que l’auteur à défaut de la retenir la poursuit et ce en un seul espoir qui se sait illusoire : que l’ouverture soit son abri. L’absence de barrière tient seule de compagnie. Le texte est comme de la mousse sur un mur. Savoir lequel efface l’autre devient tout le problème. « Ce qui… » non seulement renverse les strates : il met face à mère la langue. Elle nous a peut-être permis de naître mais sans finir de nous accoucher.